Quel élève j’étais? Ce qui aurait aidé mon apprentissage.
Quel genre d’élève j’étais? Oh là là! Qu’est-ce qui aurait aidé mon apprentissage? Deux fabuleuses questions qui seront répondues tout au long de ce fabuleux article et qui pourront peut-être vous faciliter la tâche avec les élèves me ressemblant.
Tout d’abord, cet article s’inscrit dans un carnaval d’articles organisé par Sarah Carpentier du blog Des outils pour apprendre sous le thème « Quel élève étiez-vous, qu’est ce qui aurait pu faciliter votre apprentissage à l’école ou à la maison ? Des blogueurs reviennent sur leurs souvenirs d’écolier » Un sujet plutôt universel, mais que je trouve particulièrement intéressant pour un pédagogue alternatif! Un article intéressant de Sarah? Celui sur l’observation du ciel en été parce que je suis une mordue d’astronomie et qu’elle y partage de belles ressources! Voilà. :o)
Contenu de l'article, parce que ton temps est précieux! :o)
Les questions à se poser afin de se souvenir
Que l’on soit parents ou enseignants, si on « travaille » avec les enfants, il est plus que pertinent de se souvenir quel genre d’enfant nous étions.
Histoire de devenir de meilleurs pédagogues! :o)
Comment apprenait-on? Quel genre d’écoute avait-on? Quels intérêts? Qu’est-ce qu’on détestait le plus à l’école? Quelle était notre matière préférée?
Quelques questions à se poser afin de se mettre facilement dans la peau d’un élève, un peu comme mon défi d’apprentissage de 12 mois m’a aidé. (Je le termine d’ailleurs ce mois-ci! YAYYY!)
L’élève que j’étais
Durant mon enfance, j’ai été une élève très différente selon le milieu dans lequel je me trouvais. Une plus grande écoute et adaptabilité de mes enseignants aurait sans doute aidé mon apprentissage.
Je ne suis par contre pas à plaindre! Je fais partie de ceux à qui l’école plus traditionnelle réussie et j’ai toujours été dans les premières de classe.
Liste de mes qualités d’élèves
- Créative. J’avais plein d’idées, tout le temps. Il suffisait d’un tison pour allumer un incendie d’idées et que je m’enferme dans ma bulle de création.
- Compréhension rapide. J’ai répété souvent intérieurement à mes enseignants « C’est bon, on a compris, on passe à autre chose par pitié! » avant de me mettre à dessiner ou lire discrètement au fond de la classe.
- Excellente mémoire, surtout à court terme pour réussir un examen en étudiant la veille ou le matin même… parce que procrastination oblige.
- Savoir deviner les attentes de mes enseignants afin d’avoir de bonne notes.
- Leader dans un climat positif. J’étais effacées les années où j’ai été victime d’intimidation.
- Compétitive pour l’académique.
- Curieuse! J’ai toujours été une passionnée de l’apprentissage et d’à peu près tout les sujets.
Liste de mes difficultés
- Paresseuse. Je trouvais toujours le meilleur moyen afin d’obtenir les meilleurs résultats tout en fournissant le moins d’efforts possible. (HA!)
- Procrastinatrice professionnelle. (Voici même comment la guérir!)
- Je m’ennuyais rapidement.
- Difficulté sur le plan sociale. Me faire des amis était aussi ardu que de combattre un dragon.
- Remettre toujours tout en question. « Mais pourquoi on apprend cela? » Cela peut être une qualité, mais je me suis souvent heurtée à des « parce que c’est comme ça et que je te dis de le faire » ennuyés de mes professeurs… et patrons. Ce qui n’est pas une réponse suffisante.
- Opposition passive. Dire oui et faire le contraire discrètement. J’étais l’élève qui suivait les règles en surface et publiquement afin de plaire et d’avoir de bonnes notes… tout en faisant à ma tête à l’abris des regards.
- Je ne suis pas minutieuse et ne l’ai jamais été. Les petits détails me donnes des boutons.
- La planification. J’angoisse à l’idée de planifier à l’avance. J’aime avoir de la place pour l’improvisation. C’est là où je suis à mon meilleur.
Mes matières préférées
- Les arts et tout ce qui demandait de la créativité.
- Les sciences; des circuits électriques à la biologie.
Ici, beaucoup professeurs m’ont affirmé que ces deux matières étaient incompatibles et que j’aurais à choisir afin de me trouver un emploi…
(Quelqu’un a déjà entendu parler du métier d’ingénieur?)
« Ah, mais ça c’est scientifique, tu ne peux pas comprendre, tu es une artiste! » Je l’ai entendu souvent. Et pour mes amis artistes, je suis la cartésienne. Allez savoir! :o)
Quand l’intimidation nous freine
Comme bien des jeunes, j’ai été victime d’intimidation. J’ai donc été une élève très timide avec mes paires durant la majorité de mes études. Peur de prendre ma place et de prendre la parole par crainte de me faire ridiculiser une fois de plus.
Plus jeune, j’aurais adoré avoir des trucs afin de vaincre les intimidateurs et augmenter ma confiance en moi. Merci le théâtre, de m’avoir aidé à combattre ma timidité et ma peur des gens de mon âge. :o)
Ce qui a aidé mon apprentissage
- Les enseignants patients et mes parents. J’ai toujours posé beaucoup de questions. Trop de questions. Jusqu’à énerver profondément mon entourage et mes patrons. (Hihihi!) Merci d’avoir eu la patience de me répondre et d’avoir cultivé ma curiosité.
- Les enseignants avec de beaux projets. Lorsque j’avais 10 ans (en 5e année au Québec), j’ai eu la chance d’avoir une enseignante hors du commun qui concentrait son enseignement du français en l’écriture de livres. Nous avions l’entière liberté du sujet, ce qui était très motivant, et nous avions l’occasion de travailler sur nos propres problématiques en français. Que nous en soyons à travailler les pluriels ou l’accords des participes passés, tout le monde y trouvait son compte sans s’ennuyer.
De plus, faire la lecture des œuvres de nos compatriotes et apprendre à leur faire des critiques constructives était à la fois passionnant et remplie d’enseignement. - La liberté du plan de travail. En dernière année du primaire nous avions chaque semaine une liste de travaux à faire dans différentes matières. Cela nous laissait plutôt libre de notre horaire. Je pouvais décider de faire rapidement mon travail afin de profiter d’un peu de temps libre le jeudi et le vendredi ou encore prendre mon lundi tranquille si j’avais envie de procrastiner. (HA!) C’était la liberté idéale pour moi et une belle marque de confiance de la part de mon enseignant.
Ce qui n’a pas aidé mon apprentissage
- L’imposition de mes choix de lecture… j’en suis venue à me dire que je n’aimais simplement pas lire. Afin de voir ce qui m’a aidé, je vous invite à lire les 3 livres qui ont changé ma vie.
- Les enseignants incapables de me dire à quoi allait servir l’apprentissage ou le travail à remettre. « Parce que je vous demande de le faire » n’a jamais été considéré comme une réponse valable à mes yeux. L’apprentissage était alors automatiquement mis dans la catégorie « inutile » de mon cerveau et jeté dans l’oubli après l’examen.
- L’obligation de choisir entre les arts et les sciences, surtout à la fin du secondaire. Un choix qui m’a toujours laissé amère.
- Le fait d’être assise longtemps au même endroit et de me faire réprimander si j’osais travailler debout à mon pupitre ou à genoux sur ma chaise.
Ce qui aurait aidé mon apprentissage
- Avoir une classe flexible ou semi-flexible. C’est à dire un milieu de travail où diverses places sont disponibles pour les élèves. Parfois certaines places sont attitrées lors de l’explication de la matière. Mais cela reste à la discrétion du pédagogue.
- Avoir des cours afin d’apprendre à bien communiquer avec mes pairs. Des cours de socialisation? Je ne sais pas. Mais m’outiller pour que je puisse aborder les autres élèves plus facilement.
- La possibilité d’étudier les matières et les sujets qui me plaisaient.
- La possibilité d’avoir de l’enrichissement autre que de la lecture pour les élèves les plus rapides afin de cultiver l’intérêt.
- L’éducation par projet aurait été une pédagogie très motivante pour moi.
Voilà ce qui conclut cet article sur le genre d’élève que j’étais et sur ce qui aurait aidé mon apprentissage.
Et vous chers lecteurs, quel genre d’élève étiez-vous? :o)